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Où trouver des cèpes en Bourgogne-Franche-Comté ?
La Bourgogne-Franche-Comté est un véritable paradis pour les amateurs de champignons. Cette vaste région (Côte-d’Or, Nièvre, Jura, etc.) est couverte de forêts variées et abrite plus de 5000 espèces mycologiques. Les cèpes y poussent principalement en automne dans les sous-bois de feuillus (chêne, hêtre, châtaignier) et parfois sous les résineux, sur des sols bien drainés et souvent acides. Ils apparaissent après quelques jours de pluies suivis de chaleur douce. Pour maximiser vos chances, privilégiez les forêts claires en altitude moyenne, bien exposées où l’humidité persiste. Nous présentons ci-dessous, département par département, les forêts à explorer pour ramasser des cèpes en Bourgogne-Franche-Comté, avec des liens vers nos ressources (guide complet des cèpes, etc.) pour vous guider.
Côte-d’Or (21)
Forêt domaniale de Châtillon-sur-Seine (Châtillonnais)
Au nord du département, la forêt domaniale de Châtillon-sur-Seine (plus de 13 000 ha) est un massif de chênaies et de futaies de hêtres sur sol calcaire. Les cèpes de Bordeaux (Boletus edulis) et cèpes bronzés (B. aereus) y abondent à l’automne, surtout après une période de pluies. Les forets de chênes et de hêtres, comme celle de Châtillon, sont particulièrement recommandées. Les cueilleurs y parcourent sentiers et clairières ombragées, en respectant la réglementation (par exemple, limités à 5 kg de champignons par jour). Les promeneurs trouveront aussi sur place des espèces voisines comme girolles et pieds-de-mouton.
Forêt d’Exception du Val Suzon (Dijon)
Proche de Dijon, le Val Suzon est classé « Forêt d’Exception » pour sa richesse écologique. Dominée par le hêtre et le chêne sur des pentes calcaires, c’est un milieu très favorable aux champignons. Les mycologues y ont recensé de nombreuses espèces rares et communes : en automne, les cèpes (de Bordeaux et d’été) y poussent sous la litière de feuilles. La forêt étant protégée (Réserve Naturelle Régionale du Val Suzon), la cueillette y est réglementée ; on doit y respecter strictement les consignes de préservation. Malgré cela, les sorties en bordure de réserve peuvent être fructueuses, car le terrain pentu et la présence de rochers creux offrent de nombreuses caches naturelles aux champignons.
Réserve de la Combe de Lavaux (Gevrey-Chambertin)
Dans la vallée de la Saône, la réserve naturelle régionale de la Combe de Lavaux est un massif forestier d’environ 500 ha. La grande diversité de ses biotopes (pelouses sèches sur calcaire, landes, ravins) en fait un « paradis pour les champignons ». On y trouve notamment des cèpes de Bordeaux et de pins au pied des hêtres et des charmes, qui poussent en fin de saison dans la mousse tapissant les grottes et les bases des arbres. La réserve est officiellement protégée, mais ses abords sont accessibles : on conseillera de s’y promener après la rentrée scolaire quand la fréquentation diminue, en respectant bien les massifs sensibles.
Doubs (25)
Massif de la Montagne de la Chaux (Pontarlier)
Au cœur du Haut-Jura, la Montagne de la Chaux est un plateau culminant à près de 1100 m. On y trouve de vastes hêtraies et sapinières où les cèpes trouvent un habitat idéal. Les chênes, mélèzes et épicéas y côtoient les hêtres : c’est dans ce mixte lumineux, couvert de mousse, que les bolets (cèpes de Bordeaux et cèpe des pins) apparaissent dès septembre-octobre. Les cueilleurs locaux fréquentent notamment les secteurs de Chapelle-des-Bois et de Labergement-Sainte-Marie, ainsi que les vallons autour du lac Saint-Point. Après de fortes pluies, les pentes nord offrent souvent de meilleures trouvailles, grâce à leur humidité persistante.
Forêt domaniale du Grand Taureau (près de Besançon)
En plaine comtoise, à l’est de Besançon, la forêt domaniale du Grand Taureau (autour de 500 ha) abrite des chênes verts et des charmes. Les sols y sont limoneux, et après les pluies d’automne on peut y ramasser des cèpes de Bordeaux assez clairs. C’est une forêt moins connue des touristes mais prisée des mycophiles franc-comtois. Comme toujours, on recommande d’explorer ses abords peu fréquentés (lisières, mares forestières) pour éviter les zones trop battues.
Jura (39)
Les forêts du massif jurassien couvrent un vaste espace du département du Jura. De la plaine aux montagnes, le Jura offre un immense terrain de jeu mycologique. Le parc naturel régional du Haut-Jura (Pontarlier, Morez) est riche en futaies « jardinées » où s’équilibrent feuillus et résineux. Sur ces terrains frais et ombragés, on trouve toutes sortes de cèpes (B. edulis, B. reticulatus, B. pinophilus), dès que la météo devient favorable. Il faut souvent chercher les cèpes au bord des sentiers pédestres, sous les hêtres et les épicéas : les pins sylvestres servent parfois d’hôtes (cèpe des pins).
Forêt domaniale de la Joux (sud du Jura)
Sur le Plateau de Nozeroy et la montagne du Risoux, la forêt de la Joux regroupe chênes, hêtres et épicéas. Ces futaies boisées, situées vers 800–1000 m d’altitude, attirent les cèpes tardifs (parfois jusqu’en novembre). La moraine argileuse recouverte de mousse humide abrite souvent de beaux exemplaires de bolets blancs. Les planches limoneuses d’altitude font le bonheur des cueilleurs informés : mieux vaut y aller en semaine (moins de promeneurs) et laisser les plus petits champignons se développer. Ce secteur du Haut-Jura, à cheval sur Doubs et Jura, est réputé pour ses cèpes (Boletus subtomentosus).
Nièvre (58)
La Nièvre englobe une bonne partie du Massif du Morvan, un massif granitique très boisé. La forêt nivernaise est « riche en grands animaux sauvages comme en champignons », signe d’un écosystème préservé. Les forêts du Morvan cachent notamment girolles, trompettes de la mort et cèpes en abondance. On y trouve les célèbres cèpes de Mont Beuvray ou du Saut de Gouloux, souvent dissimulés sous les landes à bruyère ou les mousses épaisses. Après les pluies de fin septembre, les hêtraies et chênaies (par exemple autour des lacs des Settons ou de Chamboux) produisent de gros bolets. Envie d’initiation ? Des guides forestiers locaux organisent des cueillettes commentées pour apprendre à identifier et à ramasser dans le respect de la nature.
Forêt domaniale de Château-Chinon (Montsauche)
Au sud de la Nièvre, la forêt domaniale des Montsauche–les-Settons (près du lac des Settons) abrite des mélanges de pins sylvestres et de feuillus. Les sols granitiques sont acides, un biotope idéal pour le cèpe de Bordeaux et le cèpe des pins. C’est un coin sauvage peu fréquenté en dehors de la période estivale, donc propice à la cueillette. Les départs de sentiers longeant les prairies humides sont des lieux privilégiés pour trouver des cèpes de belle taille, surtout si quelques journées ensoleillées succèdent aux orages d’automne.
Haute-Saône (70)
Forêt domaniale de Gray-sur-le-Doubs
Au nord-ouest de Besançon, la forêt domaniale de Gray s’étend sur 800 ha. Elle est dominée par des chênes sessiles, des charmes et des frênes. Sur ces sols argilo-calcaires, les cèpes de Bordeaux et les cèpes bronzés poussent souvent à la lisière des clairières. L’humidité du Doubs voisin favorise une bonne pousse après les premières pluies de septembre. Quelques promeneurs rapportent aussi des cèpes d’été à la fin de l’été, sous les pins et bouleaux de parcelles à proximité. La cueillette y reste en général discrète, en raison des nombreux chasseurs et promeneurs locaux.
Forêt de la Petite Montagne (secteur Ronchamp)
Proche de Ronchamp (sud du département), cette forêt de collines granitiques est un patchwork de hêtres, chênes et résineux. Ses versants abritent des cèpes brunâtres et des bolets des charmes. Après une saison sèche, le site est moins productif que le Nord, mais dès que l’humidité s’installe, les morceaux d’écorce tombée sous les arbres servent de coupes d’accueil pour les jeunes cèpes. Comme ailleurs, on ne ramasse pas tous les spécimens afin de préserver la régénération.
Saône-et-Loire (71)
Monts du Morvan (secteurs de Luzy et de Saint-Prix)
La partie orientale des Monts du Morvan s’étend sur la Saône-et-Loire. Les crêtes granitiques et leurs pentes boisées (principaux massifs de Brandon, Narvau) offrent des milieux semblables à ceux de la Nièvre. Les chênaies-hêtraies présentent des coins sablonneux, favorables aux cèpes de Bordeaux et cèpes d’été. Les flancs ouest des montagnes (expositions plus humides) sont souvent plus productifs. Les forêts telles que Brandon ou Véronnes, gérées en futaie claire, sont à privilégier : on y trouve régulièrement de gros cèpes.
Forêt domaniale de la Vernée (au sud de Roanne)
Plus au sud-ouest du département, la forêt de la Vernée (près de Mâcon) – principalement constituée de chênes pédonculés sur sols argilo-gréseux – abrite parfois des cèpes bruns sous les chênes. Ce secteur étant moins célèbre pour les champignons, on y trouve des coins tranquilles pour cueillir (en respectant bien sûr les fermetures de chasse et limites privées). L’absence de certification officielle dans ce massif n’en fait pas pour autant un lieu « interdit » : comme partout en public, la cueillette y est tolérée avec modération.
Yonne (89)
Forêt d’Othe (sud Yonne / nord Aube)
La forêt d’Othe, à cheval sur l’Yonne et l’Aube, est un massifs calcaire où dominent le chêne sessile, le charme et le hêtre. Sur ces terres acides et sablonneuses, les cèpes – en particulier le cèpe de Bordeaux – sont fréquents dès septembre. Les dépressions humides (ex : vallons de la Vanne) et les clairières y abritent de beaux bolets. Les monts d’Othe peu élevés (300–400 m) produisent surtout en octobre, car les premières pluies d’automne déclenchent la pousse. Les cueilleurs rencontrent parfois de grosses récoltes lorsque le site est resté calme (loin des zones de promeneurs du parc du Morvan voisin).
Forêt domaniale de Branches (ou de Loo)
À l’ouest d’Auxerre, la forêt de Branches est un bois de feuillus (hêtres, érables, tilleuls) géré par l’État. Sous les hêtres, les amateurs ont rapporté des cèpes de bonne qualité, notamment en octobre. Ce massif, bien que plus petit (quelques centaines d’hectares), demeure un bon « coin secret » pour qui veut éviter les grands massifs du Morvan ou de l’Othe. En cas de sécheresse prolongée, cependant, les cèpes s’y font rarissimes, car les sols y sont moins profonds.
Territoire de Belfort (90)
Ballon d’Alsace (Vosges)
Bien qu’on quitte la Bourgogne géographique, le Ballon d’Alsace dans le massif des Vosges mérite d’être mentionné. Culminant à 1247 m, couvert de hêtres et de conifères, ce massif produit – dans sa partie sud (Territoire de Belfort) – des cèpes de montagne (B. edulis, B. pinophilus) à la fin de l’été et en automne. On les trouve souvent près du refuge du ballon ou le long des torrents sous épicéas. Les forêts communales de la Haute Souabe et du Ballon sont en libre accès, mais la cueillette y est peu pratiquée (réservée aux amateurs locaux).
Forêt domaniale d’Etueffont
Au nord du département, cette petite forêt domaniale de feuillus (chêne et charmes) se prête également à la cueillette modérée. Les agriculteurs locaux laissent parfois les retraités y chercher quelques champignons en fin de journée. Sous les taillis de frênes et hêtres, on y trouve surtout des cèpes de Bordeaux clair, souvent confondus avec des cèpes d’été, d’où l’importance de bien identifier avant de cuisiner.
Conseils finaux et liens utiles. Pour réussir vos cueillettes, suivez les bonnes pratiques (coupez les cèpes proprement, ne pas ramasser plus de 5 kg par personne et par jour, et remettez en place la mousse et les feuilles). Pensez aussi à consulter le guide complet des cèpes et notre futur outil de cartographie interactive des coins à champignons en Bourgogne-Franche-Comté. En explorant patiemment les forêts citées ci-dessus et en respectant les règles de cueillette, vous maximiserez vos chances d’une belle récolte automnale de cèpes. Bonne cueillette !
Sources : Données mycologiques régionales, guides spécialisés et sites officiels (Office National des Forêts, parcs naturels, conseils départementaux), pour garantir des informations à jour et fiables sur les forêts de Bourgogne-Franche-Comté.