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Vraie girolle ou fausse girolle ? 3 erreurs fréquentes à éviter

La girolle, ce champignon doré et parfumé, est l’un des trésors les plus recherchés par les amateurs de cueillette. Mais saviez-vous qu’elle a une « sosie » ? La fausse girolle, bien que moins dangereuse que d’autres champignons toxiques, peut induire en erreur et gâcher une récolte. Pour profiter pleinement de vos balades en forêt et cuisiner en toute sécurité, il est essentiel de savoir différencier la vraie girolle de ses imitations. Voici les trois erreurs les plus fréquentes à éviter pour ne plus jamais vous tromper.
Pourquoi distinguer la girolle de la fausse girolle est essentiel ?
Confondre la girolle (Cantharellus cibarius) avec la fausse girolle (Hygrophoropsis aurantiaca) n’est pas anodin. Si la fausse girolle n’est pas mortelle, elle peut provoquer des troubles digestifs chez certaines personnes et n’offre pas la même expérience gustative. De plus, une identification erronée peut conduire à la cueillette d’autres espèces toxiques, parfois très dangereuses. Enfin, bien identifier les champignons permet de préserver la biodiversité et de respecter la réglementation sur la cueillette, qui protège certaines espèces menacées.
1ère erreur : Se fier uniquement à la couleur
La première erreur, très courante, consiste à se baser uniquement sur la couleur pour identifier la girolle. En effet la vraie girolle et la fausse girolle arborent toutes deux de belles teintes jaunes à orangées, donc ce critère est loin d’être suffisant.
La couleur reste cependant un bon indicateur : la girolle varie du jaune pâle à l’orangé vif, selon l’âge du champignon, l’exposition à la lumière et le type de sol. La fausse girolle, quant à elle, présente souvent une couleur orange plus soutenue, parfois presque rouille, mais il existe de nombreuses variations. En forêt, la lumière tamisée et l’humidité peuvent modifier la perception des couleurs, rendant la distinction encore plus difficile.
Pour éviter la confusion, il est donc indispensable d’observer d’autres critères. La forme du chapeau, par exemple, est un indice précieux. Celui de la girolle est irrégulier, souvent en forme de trompette ou d’entonnoir, avec des bords ondulés et parfois fissurés. La fausse girolle, elle, possède un chapeau plus plat, aux bords réguliers et à la surface parfois veloutée. La chair de la girolle est ferme et cassante, alors que celle de la fausse girolle est plus souple et élastique.
[IMAGE : Comparaison côte à côte de deux photos, une de girolle et une de fausse girolle, mettant en évidence les variations de couleur et de forme du chapeau.]
2ème erreur : Négliger l’observation des plis et des lamelles
Le dessous du chapeau est le meilleur allié de l’identification. Beaucoup de cueilleurs débutants négligent ce détail, pourtant fondamental. La girolle ne possède pas de véritables lamelles, mais des plis épais, fourchus et irréguliers, qui descendent le long du pied. Ces plis sont de la même couleur que le chapeau, parfois légèrement plus clairs, et donnent un aspect « cireux » au toucher.
La fausse girolle, en revanche, présente de vraies lamelles : elles sont fines, serrées, régulières et se détachent facilement du chapeau. Leur couleur est souvent plus vive, tirant sur l’orange foncé. Cette différence morphologique est l’un des critères les plus fiables pour distinguer les deux espèces. En forêt, prenez toujours le temps de retourner le champignon et d’observer attentivement la structure sous le chapeau.
Il est également utile de noter que les plis de la girolle sont soudés au pied, alors que les lamelles de la fausse girolle peuvent parfois s’en détacher. Cette observation, simple mais efficace, permet d’éviter bien des erreurs.
[IMAGE : Gros plan comparatif des plis de la girolle (épais, fourchus) et des lamelles de la fausse girolle (fines, régulières). Légende : « Plis de girolle (à gauche) vs. lamelles de fausse girolle (à droite) ».]
3ème erreur : Oublier l’odeur et l’habitat
L’odeur est un indice souvent sous-estimé, mais pourtant très révélateur. La girolle dégage un parfum fruité, évoquant l’abricot ou la mirabelle. Cette senteur délicate est particulièrement marquée chez les spécimens frais et jeunes. La fausse girolle, elle, a une odeur beaucoup plus discrète, parfois légèrement terreuse ou boisée, mais jamais fruitée.
L’habitat est également un critère important. La girolle pousse principalement dans les forêts de feuillus (chênes, hêtres, châtaigniers) et de conifères (pins, sapins), sur des sols acides et bien drainés. Elle apprécie les lisières, les clairières et les zones moussues. Sa saison s’étend de juin à novembre, avec un pic en été et en automne.
La fausse girolle, quant à elle, préfère les bois de conifères, les souches en décomposition et les sols riches en matière organique. Elle apparaît souvent en groupes denses, parfois sur des troncs morts ou des branches tombées. Si vous trouvez un champignon orangé sur une vieille souche, il y a de fortes chances qu’il s’agisse d’une fausse girolle.
[IMAGE : Photo d’une girolle dans son habitat naturel (forêt de feuillus, sol moussue) et d’une fausse girolle sur une souche en décomposition.]
Conseils pratiques pour une cueillette sans erreur
Pour cueillir en toute sécurité, équipez-vous toujours d’un guide d’identification ou d’une application fiable. N’hésitez pas à demander conseil à un pharmacien spécialisé ou à un mycologue si vous avez le moindre doute. Ne consommez jamais un champignon que vous n’avez pas identifié avec certitude : la prudence est la règle d’or en mycologie.
Prenez le temps d’observer chaque détail : la couleur, la forme du chapeau, la structure des plis ou des lamelles, l’odeur et l’habitat. Photographiez vos trouvailles pour les comparer à des sources fiables ou les montrer à des experts. Enfin, respectez la nature : ne ramassez que ce dont vous avez besoin et laissez les plus petits spécimens sur place pour assurer la reproduction de l’espèce.
Toujours couper le champignon à la base du pied plutôt que de l’arracher pour préserver le mycélium et favoriser la repousse.
Le conseil du mycologue
Conclusion
Différencier la girolle de la fausse girolle demande un peu d’observation et de pratique, mais c’est la clé pour profiter pleinement de vos cueillettes en toute sécurité. En évitant les trois erreurs les plus fréquentes – se fier uniquement à la couleur, négliger l’observation des plis et des lamelles, oublier l’odeur et l’habitat – vous réduirez considérablement les risques de confusion. La girolle, avec son parfum fruité et sa texture délicate, mérite toute votre attention. Soyez vigilant, curieux, et savourez le plaisir d’une cueillette réussie !
La girolle est riche en vitamine D, un nutriment essentiel pour la santé des os et du système immunitaire.
Bon à savoir
FAQ : Vos questions fréquentes sur la girolle
Comment être sûr de ne pas se tromper entre une girolle et une fausse girolle ?
La meilleure façon d’éviter la confusion est de combiner tous les critères d’identification : couleur, forme du chapeau, structure des plis/lamelles, odeur et habitat. En cas de doute, abstenez-vous !
Où puis-je trouver des girolles ?
Les girolles se trouvent principalement dans les forêts de feuillus et de conifères, sur des sols acides et bien drainés. Elles apprécient les lisières, les clairières et les zones moussues. N’hésitez pas à consulter notre Guide Complet sur les Girolles
Quelle est la meilleure période pour cueillir les girolles ?
La saison des girolles s’étend de juin à novembre, avec un pic en été et en automne.
Comment conserver les girolles fraîches ?
Les girolles fraîches se conservent quelques jours au réfrigérateur, dans un sac en papier ou une boîte hermétique. Vous pouvez également les faire sécher ou les congeler après les avoir blanchies.