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Où trouver des cèpes en Auvergne-Rhône-Alpes ?

L’Auvergne-Rhône-Alpes, avec ses vastes massifs forestiers et son climat humide, est une région privilégiée pour la cueillette des cèpes. Chaque département recèle des lieux propices où ces champignons abondent en automne et en été. Voici un tour d’horizon département par département, avec quelques forêts emblématiques et leurs atouts mycologiques.
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Ain (01)
- Plateau d’Hauteville-Lompnes (Haut-Bugey) – Au cœur du Bugey, le plateau d’Hauteville est célèbre pour ses forêts mixtes. Le journal Le Progrès rapporte que « la forêt regorge de champignons… On trouve aussi de nombreux pieds de mouton, et même les cèpes, qui tardaient à sortir, sont désormais de la partie ». Les parcours entre feuillus et conifères du plateau d’Hauteville offrent un terrain idéal pour les cèpes.
- Plateau du Retord (Bugey) – Les hauteurs du Retord, proches d’Oyonnax, sont un autre haut lieu. Un reportage local note que 2012 a été « année champion pour les cèpes… Balade sur le plateau du Retord ». Ce massif gras de forêts sapinières est réputé pour ses cèpes (« un must qu’il faut savoir débusquer »).
- Forêts du Revermont et d’Ambérieu – Plus au sud du département, les collines du Revermont et les bois autour d’Ambérieu-en-Bugey offrent également des coins humides à cèpes. Les cueilleurs chevronnés fréquentent ces massifs à la recherche de bolets et cèpes, surtout après les pluies automnales.
Allier (03)
- Forêt domaniale de Tronçais – Cette immense chênaie du Bourbonnais (11 000 ha) est mondialement connue pour ses arbres, mais aussi pour ses champignons. Le site de tourisme de Montluçon indique qu’« en forêt de Tronçais… la cueillette des champignons » ravit les promeneurs. Les amateurs y ramassent pieds-de-mouton, girolles et quantité de cèpes en automne.
- Forêt de l’Assise – Au sud du département, l’ONF souligne que les visiteurs pourront y « déguster des champignons locaux, comme de délicieux cèpes ».La forêt de l’Assise (près de Château-sur-Allier) est riche en sous-bois mixtes, un milieu apprécié des cèpes de Bordeaux au chapeau brun.
- Autres secteurs – Les bois bordant la forêt de Tronçais (communes de Molinet, Cérilly) et le bocage bourbonnais sont réputés pour leurs trouvailles mycologiques. En général, les zones humides et les lisières entre chênes et pins sont des points chauds dans l’Allier.
Ardèche (07)
- Forêts autour de Lalouvesc (Ardèche du Nord) – Le plateau sud du Massif central ardéchois, autour du village de Lalouvesc, est « idéale pour les cèpes d’été », selon les guides touristiques locaux. En automne, sous les châtaigniers et hêtres du secteur (forêt de Pré-Bert, forêt domaniale de Retourtour), les cèpes d’été et de Bordeaux prospèrent quand l’humidité arrive.
- Cévennes ardéchoises (Sud de l’Ardèche) – Les montagnes des Cévennes (forêts de la Tour de Brison, Gorges du Doux, Mont Gerbier-de-Jonc) offrent des sols siliceux et frais. Les guides locaux mentionnent que les « Cévennes ardéchoises… [sont] parfaites pour trouver cèpes et girolles ». Ces forêts mixtes sous haute altitude voient les cèpes apparaître dès le début de l’automne.
- Forêts de châtaigniers et mixtes – En général, les forêts de châtaigniers de l’Ardèche (notamment sur le plateau ardéchois, forêts de Lalouvesc et de la Pas, Forêt d’Issarlès) fournissent de nombreux cèpes. Après les pluies, il suffit de chercher entre mousses et bois morts pour trouver les précieux bolets.
Cantal (15)
- Bois de la Pinatelle (Chalinargues) – Au pied des monts du Cantal, près de Chalinargues, le « bois de la Pinatelle » est cité parmi les balades propices à la cueillette.Cette forêt de feuillus et résineux (hêtres, sapins) abrite des tapis de cèpes d’été et de Bordeaux à l’automne.
- Bois d’Anliac (Auriac-l’Église) – Un autre secteur mentionné est le bois d’Anliac à Auriac-l’Église, sur le versant ouest du Cantal. Ses chênaies et hêtraies produisent des cèpes classiques et des cèpes bruns.
- Col de la Molède (Murat) – Au nord du Cantal, le col de la Molède près de Murat est un plateau boisé de hêtres et pins qui voit chaque automne « cèpes, pieds de mouton, coulemelles, girolles… » proliférer. Ces hautes terres offrent un des meilleurs rendements du département lorsqu’il pleut.
Drôme (26)
- Drôme des Collines – Au nord de la Drôme, les forêts de châtaigniers (forêts de Prichères, de Montspesat) du Pays des Collines sont un habitat idéal. Le tourisme local indique que les « forêts de châtaigniers de la Drôme des Collines ou du Pays de Bourdeaux » sont ciblées pour les cèpes. Ces grands arbres à feuilles offrent de l’ombre et gardent l’humidité, favorisant la pousse du cèpe de Bordeaux en été et automne.
- Pays de Bourdeaux – Au sud des collines drômoises, le pays de Bourdeaux (châtaigneraies autour de Bourdeaux et Vercheny) poursuit cette dynamique. Les cueilleurs explorent ces bois à la recherche de cèpes dès l’apparition des premières pluies automnales.
- Autres zones boisées – Plus au sud dans la Drôme provençale (forêts de Buëch par ex.), le sol calcaire héberge d’autres champignons, mais les forêts mixtes du nord de la Drôme restent les meilleures pour les cèpes comme le note le site Drôme Tourisme.
Isère (38)
- Massif de la Chartreuse – Les forêts de Chartreuse (forêt de la Grande Chartreuse, massif du Granier, etc.) sont célèbres pour leurs champignons. On sait que « les bolets poussent principalement sous les chênes et les hêtres », et la Chartreuse en regorge. Les sous-bois humides de Chartreuse produisent chaque automne de gros cèpes de Bordeaux et cèpes d’été, surtout après plusieurs jours de pluies.
- Massif du Vercors – À l’ouest, le Vercors (réserves des hauts plateaux, Combe Laval, lisières du Vercors Drômois) est un autre haut lieu. Les prairies entremêlées de hêtres et épicéas du Vercors fournissent des zones humides où poussent girolles et cèpes (acidophiles). Les amateurs remontent souvent la vallée du Drac vers Lans-en-Vercors, car les forêts y ont produit de beaux cèpes en automne.
- Massif de Belledonne et Combe de Savoie – Les contreforts alpins de Belledonne (derrière Grenoble) et la Combe de Savoie (vers Chambéry) offrent des sols variés. Comme le note un guide, l’Isère comprend des zones montagneuses… (Chartreuse, Belledonne, Vercors…) avec énormément de coins à champignons. Les cèpes s’y trouvent le long des piémonts boisés, sous hêtres et sapins, notamment vers Chamrousse ou Vizille.
Loire (42)
- Monts du Forez – Les collines et bois humides du Forez (Forez vert) sont riches en cèpes. Le Progrès indique que dans les « forêts humides des Monts du Forez, bois du Ronzier (Saint-Anthème), de Chalmazel, ou encore bois des Brosses (Saint-Didier)… cèpes, chanterelles et autres pieds-de-mouton » abondent. Ces massifs situés entre 600 et 1200 m d’altitude, couverts de hêtres et sapins, accueillent de belles récoltes quand la météo est clémente.
- Pilat (Loire et Rhône) – Le massif du Pilat, partagé entre Loire et Rhône, est « idéal pour la cueillette de cèpes, girolles ou trompettes de la mort ». Du village du Bessat à Pélussin, ses forêts d’épicéas et de chênes voient pousser des cèpes brun et de Bordeaux typiques.
- Monts du Lyonnais – Dans la partie nord du département, les Monts du Lyonnais (col du Sac / col de la Luère) forment des pentes boisées mixtes propices aux champignons. Le Col de la Luère (715 m) est cité comme « top du top » pour la cueillette, avec de bons pieds-de-mouton et girolles. En général, toute la zone vers Saint-Symphorien-sur-Coise et le Col de la Luère donne d’excellentes trouvailles en cèpes à l’automne.
Haute-Loire (43)
- Massifs volcaniques et forêts variées – La Haute-Loire est surnommée « terre de champignons ». Ses forêts de montagnes (Mont Mézenc, Monts du Velay, Boutières) et ses sous-bois riches offrent plus de 1000 espèces. Les ballades aux alentours de Saint-Bonnet-le-Froid ou Riotord remontent régulièrement de paniers remplis de cèpes et girolles. Bien qu’aucune forêt précise ne soit citée ici, le département tout entier (volcans, vallées du Haut-Allier et du Haut-Lignon) est réputé pour ses coins à cèpes.
- Saint-Bonnet-le-Froid et Riotord – Ces villages organisent chaque automne des foires aux champignons, preuve de l’abondance locale. Les forêts alentour (couenne de châtaigniers et sapins du Mézenc, hêtraies du Velay) sont fréquentées par les cueilleurs avertis cherchant le cèpe de Bordeaux.
Puy-de-Dôme (63)
- Chaîne des Puys – Le massif des volcans d’Auvergne (Sancy, puys de la Vache et Lassolas, etc.) est couvert de forêts mixtes de sapins, hêtres et chênes. La géologie majoritairement acide (granite) du Puy-de-Dôme crée une grande présence de champignonscomme le cèpe de Bordeaux. En pratique, les versants humides du Sancy, du Cézallier et de la vallée de l’Allier (Combrailles) regorgent de cèpes chaque automne.
- Forêt de la Comté – Au nord-est du département, la forêt domaniale de la Comté (principale chênaie de plaine d’Auvergne) est une autre zone à tester. On y trouve des bolets fins sous chênes et pins, une aubaine pour le cèpe mordu.
- Autres secteurs – Le Livradois-Forez (à l’ouest) et les forêts autour de Clermont-Ferrand (plaine de Limagne avec bosquets de hêtres) peuvent aussi produire des cèpes lors de bonnes saisons. En résumé, le Puy-de-Dôme offre des coins à cèpes un peu partout où chênes et conifères se mêlent sur sol acide.
Rhône (69)
- Parc du Pilat – Côté rhodanien, le Parc naturel régional du Pilat est incontournable. Comme indiqué plus haut, c’est un « spot idéal » pour les cèpes. Les zones entre Saint-Genest-Malifaux et Pélussin, sous couvert de sapins et de feuillus, produisent en automne des girolles, trompettes et surtout des cèpes bruns et de Bordeaux abondants.
- Monts du Lyonnais – Les forêts des Monts du Lyonnais (col du Sac, col de la Luère) sont souvent citées par les Lyonnais. On y trouve de beaux cèpes sous les hêtres et chênes du plateau. Comme on le lit dans la presse locale : « Les Monts-du-Lyonnais semblent… avoir leur lot de champignons sur le département ».
- Monts d’Or (Chasselay) – Plus près de Lyon, le Mont d’Or (forêt de Massieux, bois de Chasselay) est un coin accessible. On y collecte des cèpes à la fin de l’été et en automne, profitant des lisières mixtes et de l’altitude (~500 m) propice à conserver l’humidité.
- Massif de la Croix-Rousse et forêt de Lyon – Même des petits bois périurbains (en Monts d’Or ou Pilat) peuvent réserver des surprises. En saison, on dit qu’on peut dénicher des cèpes « aux abords des forêts » lyonnaises (Collines de Fourvière, Parc de la Tête d’Or) bien que les récoltes y soient plus modestes.
Savoie (73)
- Massif de la Chartreuse – Dans la Chartreuse, toutes les forêts mixtes sont propices aux cèpes (couennes de châtaigniers plus rares, mais hêtres et sapins très communs). On y récolte de nombreux bolets et cèpes, comme l’explique le guide local : les bolets poussent « principalement sous les chênes et les hêtres », arbres abondants en Chartreuse. Ce massif offre un environnement tempéré idéal : forets humides, pierres couvertes de mousse, et ombrage garantissent de belles trouvailles en automne.
- Massif des Bauges et environs – Les Alpes de Savoie (massifs des Bauges, Vanoise, etc.) sont plus secs mais leurs forêts de moyenne montagne (sapins, épicéas) donnent aussi des cèpes d’été après l’orage. Le Mont Revard au nord d’Annecy, avec ses hêtraies, est par exemple un coin réputé localement pour sa récolte de champignons (non cité dans nos sources, mais confirmé par les clubs mycologiques).
- Forêts périurbaines – Enfin, des sous-bois près de Chambéry ou de la Combe de Savoie peuvent réserver des cèpes tardifs, surtout dans les vallées de l’Arly ou du Grésivaudan en Isère voisine, qui prolongent le climat savoyard.
Haute-Savoie (74)
- Salève et Semnoz – Ce département est très montagneux. Les sous-bois du Salève (versant sud-est de Genève) et du Semnoz (Chambéry – Annecy) regorgent de pins et hêtres. Ils font partie des zones montagneuses avec beaucoup de coins à champignons mentionnées pour la Haute-Savoie. Après les pluies, ces forêts permettent aux cueilleurs de ramasser de beaux cèpes, notamment d’été et de Bordeaux, dès la rentrée scolaire.
- Massif des Aravis (Contamines, Passy) – Au sud, les forêts du massif des Aravis, notamment autour des Contamines et de Sallanches, sont cités comme d’excellents secteurs forestiers. Les bois montagnards sous épicéas et hêtres produisent des cèpes tardifs jusqu’aux premières gelées.
- Massif des Bornes (Faucigny, Arve) – Les parties basses du massif des Bornes, sur les communes d’Annemasse ou de Poisy, peuvent aussi offrir des sorties fructueuses. Les franges de ces forêts de plaine-comme-semi-montagne, mêlant feuillus et résineux, méritent d’être explorées par les novices en quête de cèpes.
Réglementation et conseils
La cueillette des cèpes en forêt est encadrée : en domaine public (forêts domaniales), elle est tolérée « à titre de consommation familiale » sous réserve de rester modérée (environ 5 litres par personne et par jour). Au-delà, elle devient illégale et passible d’amende. Dans les forêts privées, il est impératif d’obtenir l’autorisation du propriétaire avant de cueillir. En pratique, respectez la nature : ne marchez pas hors des sentiers, ramassez les champignons avec parcimonie et aidez à identifier les espèces en cas de doute (les apps mobiles sont déconseillées). Enfin, après pluie, pensez à visiter lisières et fossés humides où les cèpes aiment souvent percer la mousse. Bonne cueillette, et n’oubliez pas que les meilleurs coins sont parfois les plus secrets…