Où trouver des cèpes en France ?

carte de france cepes

La France est un paradis pour les amateurs de champignons, et en particulier pour ceux qui recherchent le fameux cèpe. Des forêts profondes du sud-ouest aux bois côtiers de l’ouest, le « roi des champignons » prospère un peu partout. Que vous soyez cueilleur débutant à la recherche de vos premiers bolets ou expert aguerri aux coins secrets, ce guide vous propose un tour de France des meilleurs endroits où dénicher des cèpes. Préparez votre panier en osier, affûtez votre couteau : nous partons explorer chaque région française pour découvrir où et quand trouver des cèpes, tout en respectant la nature et la réglementation.

La saison s’étale généralement de la fin de l’été à l’automne, avec un pic de pousse en septembre-octobre lorsque les pluies suivies de douceur créent des conditions idéales.

Auvergne-Rhône-Alpes : cèpes du Massif central aux Alpes

Région de montagnes et de forêts, l’Auvergne-Rhône-Alpes offre un terrain de choix pour les cèpes. Des monts d’Auvergne aux contreforts alpins, on trouve d’immenses hêtraies, chênaies et pinèdes où les cèpes se développent. Grâce à des altitudes variées et un climat contrasté, la saison peut débuter dès la fin du printemps en altitude et se prolonger jusqu’à l’automne, avec un pic de récolte courant septembre. Par exemple, le Massif du Pilat ou les forêts des Monts d’Auvergne sont réputés pour leurs bolets. Dans le Bugey ou la Chartreuse, vous pourrez dénicher des cèpes de juin à octobre, en scrutant les sous-bois frais après les pluies. N’oubliez pas de partir tôt le matin, car la popularité de ces coins à champignons attire de nombreux cueilleurs dès l’aube.

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Bourgogne-Franche-Comté : sous les chênes du Morvan et les sapins du Jura

Avec ses vastes étendues boisées, la Bourgogne-Franche-Comté est une terre fertile pour les champignons. C’est l’une des régions les plus forestières de France, en particulier la Franche-Comté, ce qui en fait un lieu d’abondance pour les cèpes, girolles et autres espèces mycologiques. Dans le Morvan, massif granitique du centre de la Bourgogne, les forêts de chênes et de hêtres recèlent des cèpes de Bordeaux à la fin de l’été. Du côté du Jura et des plateaux de Franche-Comté (Doubs, Haute-Saône), on trouve également de beaux cèpes bronzés dans les hêtraies-sapinières, souvent après les pluies de fin d’été. La saison démarre généralement en juin dans ces contrées, pour culminer en septembre après quelques journées fraîches et humides. Pensez à explorer les sous-bois riches en humus et à bien distinguer les vrais cèpes des bolets non comestibles, très présents dans ces forêts.

Découvrez notre article détaillé sur la Bourgogne-Franche-Comté

Bretagne : bruyères, forêts humides et coins à cèpes bretons

Bien que les cèpes y soient un peu moins abondants que dans le Sud-Ouest, on peut en trouver dans bon nombre de bois bretons dès l’automne.

La Bretagne, bercée par un climat océanique doux et humide, fournit des conditions favorables à de nombreuses espèces de champignons, dont les cèpes. Les sols bretons étant majoritairement acides, ils conviennent bien au cèpe de Bordeaux (Boletus edulis) ou au cèpe des pins (Boletus pinophilus). On rencontre ces cèpes du niveau de la mer jusqu’aux collines de l’Argoat. Les grandes forêts mythiques comme Huelgoat (Finistère) ou Brocéliande – forêt de Paimpont (Ille-et-Vilaine) – abritent quelques coins à cèpes prisés des connaisseurs. Chênes, châtaigniers et hêtres y offrent le couvert idéal. La saison bretonne s’étale surtout de septembre à novembre, voire jusqu’en décembre lors des arrières-saisons douces. Après une bonne pluie automnale suivie de brouillards matinaux, ne tardez pas : un cèpe bien camouflé peut pointer son chapeau brun sous les feuilles mortes !

Découvrez notre article dédié aux Cèpes en Bretagne

Centre-Val de Loire : la Sologne et la Touraine généreuses en cèpes

Région de plaines et de forêts giboyeuses, le Centre-Val de Loire recèle de nombreux sites à cèpes. Grâce aux vastes forêts de feuillus – en particulier dans la Sologne et en Touraine – cette région offre un habitat parfait pour les cèpes, qui y font leur apparition généralement entre août et septembre. La Sologne, avec ses terrains sableux, ses bruyères et ses chênaies humides parsemées d’étangs, est un haut lieu de cueillette : on y trouve des cèpes de Bordeaux en lisière de chênaies dès la fin de l’été. Plus à l’ouest, les forêts de Touraine (Indre-et-Loire) – comme la forêt de Chinon ou de Loches – sont également propices, mêlant chênes et châtaigniers sur sol acide. N’oublions pas la majestueuse forêt d’Orléans (Loiret), l’une des plus grandes de France, où de nombreux bolets (cèpes d’été notamment) pointent après les pluies d’août. En Centre-Val de Loire, la fin de l’été est souvent la meilleure période : les premières pluies orageuses suivies de chaudes journées déclenchent la pousse, pour le plus grand bonheur des cueilleurs de la région. Pour en savoir plus, consulter notre article dédié

Corse : châtaigneraies insulaires et cèpes de montagne

L’Île de Beauté n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de champignons. Les forêts insulaires, bien que réduites par rapport au continent, abritent de belles colonies de cèpes quand les conditions s’y prêtent. En Corse, le cèpe est particulièrement abondant à l’automne car il pousse sous les chênes verts, les hêtres et surtout les châtaigniers qui peuplent les massifs de l’île. Ainsi, la région de la Castagniccia (Haute-Corse), fameuse pour ses châtaigneraies séculaires, voit apparaître des cèpes bronzés dès les premières pluies de fin d’été. On pourra aussi fouiller les forêts de pins laricio et de hêtres du côté de Vizzavona ou dans les montagnes de l’Alta Rocca (Corse-du-Sud) : en altitude, les précipitations automnales créent un humus propice aux cèpes de Bordeaux. La récolte insulaire s’étale généralement de septembre à novembre, en fonction des averses et orages qui réhydratent le sol après l’été sec. Les Corses étant friands de champignons, il est de tradition de garder ses coins à cèpes bien secrets – à vous de les découvrir en arpentant maquis et sous-bois parfumés !

Découvrez les forêts les plus propices dans notre article dédié aux Cèpes en Corse

Grand Est : cèpes en Vosges, Ardennes et forêts champenoises

Le Grand Est, du Massif des Vosges aux forêts d’Argonne et d’Ardenne, offre un immense terrain de jeu pour les cueilleurs. Le climat y est continental avec des automnes humides et frais, favorables aux bolets. Grâce à ses vastes forêts mêlant feuillus et conifères, cette région est un excellent terrain pour les cèpes, qu’on trouve souvent en troupe dans les massifs vosgiens et lorrains. Par exemple, les forêts des Vosges (en Alsace et Lorraine) sont réputées pour produire de magnifiques cèpes de Bordeaux dès la fin de l’été : fougères, mousses et myrtilles tapissent le sol sous les hêtres et épicéas, créant un écrin idéal. Dans le Massif de la forêt d’Argonne (Marne/Meuse) ou la forêt des Ardennes, les chênes et bouleaux abritent aussi des cèpes, parfois un peu plus tardifs. La saison dans le Grand Est peut débuter dès juin pour certaines espèces de cèpes d’été, puis connaît une forte poussée en septembre et se prolonge jusqu’aux premières gelées de novembre. N’hésitez pas à explorer les clairières humides après la pluie : en Lorraine notamment, il n’est pas rare de remplir son panier de bolets bien fermes lors d’un bel automne.

Pour en savoir plus sur les départements et forêt du Grand Est c’est par ici !

Hauts-de-France : des cèpes plus discrets dans le nord

Dans les Hauts-de-France, région aux vastes plaines agricoles, les grands massifs forestiers sont moins nombreux que dans d’autres parties du pays. Néanmoins, on y trouve encore de belles forêts anciennement royales ou domaniales, refuges pour les champignons. Les forêts du Nord et du Pas-de-Calais offrent un habitat propice aux cèpes – essentiellement sous chênes, hêtres et pins – bien que leurs poussées y soient plus sporadiques qu’ailleurs. Citons par exemple la forêt de Mormal (Nord), la plus grande de la région, où poussent quelques cèpes de Bordeaux et cèpes des pins en fin d’été sur les sols argileux humides. Plus au sud, en Picardie (Somme, Oise, Aisne), des massifs comme la forêt de Compiègne ou de Saint-Gobain abritent aussi des bolets, mais les trouver peut demander plus de patience. La saison s’étend d’août à octobre environ, selon les épisodes pluvieux estivaux. Après un orage d’été suivi de journées douces, tentez votre chance en lisière de ces bois septentrionaux – sans oublier que la cueillette y est parfois moins abondante, rendant chaque cèpe trouvé encore plus précieux !

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Île-de-France : des cèpes aux portes de Paris

On pourrait penser qu’autour de la capitale, la cueillette des cèpes soit mission impossible. Il n’en est rien : l’Île-de-France a beau être très urbanisée, elle conserve de vastes forêts où poussent quantité de champignons dès l’automne. Certaines forêts franciliennes, telles que Fontainebleau, Rambouillet ou même les bois de Vincennes et de Meudon en proche banlieue, regorgent de cèpes entre septembre et novembre. La célèbre forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne), avec ses 25 000 hectares de chênes, pins et bouleaux, est l’un des hauts lieux de cueillette pour les Franciliens : on y trouve des cèpes de Bordeaux en bordure des parcelles de chênes, notamment après les pluies de début d’automne. La forêt de Rambouillet (Yvelines) est une autre valeur sûre, mêlant chênes et résineux sur sol sableux acide – un terrain qu’affectionnent particulièrement les cèpes d’été. Même dans des bois plus petits comme Montmorency (Val-d’Oise) ou Meudon (Hauts-de-Seine), on peut tomber sur un beau cèpe caché sous un châtaignier. La clé du succès en Île-de-France ? Viser les bonnes essences (chênaies et châtaigneraies notamment), sortir après quelques jours de pluie suivis de douceur, et arriver tôt le matin avant la foule de cueilleurs !

Trouver un forêt à cèpes en Ile de France

Normandie : chênaies verdoyantes et cèpes du bocage

La Normandie, avec ses paysages de bocage, ses prairies et ses massifs forestiers épars, offre un habitat intéressant pour la pousse des champignons. Les forêts normandes – notamment dans le Pays d’Auge (Calvados) et jusqu’au Cotentin (Manche) – sont riches en cèpes, dont la saison commence vers août et dure jusqu’en octobre avec un pic en septembre. Par exemple, la forêt de Saint-Sever ou celle de Cerisy en Basse-Normandie, composées de hêtres et de chênes, sont connues des locaux pour fournir quelques cèpes de belle taille en fin d’été. Plus à l’est, la forêt de Lyons (Seine-Maritime) – l’une des plus vastes hêtraies de France – abrite aussi des bolets dans ses zones mixtes avec des chênes. En Normandie, le climat doux et humide de fin d’été crée souvent les conditions idéales : après une pluie d’août, les premiers cèpes pointent parfois leur chapeau dès la mi-août dans le sous-bois moussu, et les poussées se multiplient jusqu’à l’arrivée de l’automne plus frais. N’hésitez pas à explorer aussi les lisières de prairies humides bordant les bosquets normands : certains y ont la surprise de trouver des cèpes ou des tête-de-nègre (Boletus aereus) profitant d’un vieux chêne isolé du bocage.

Découvrez notre article complet pour trouver des cèpes en Normandie, département par département forêt par forêt

Nouvelle-Aquitaine : le royaume des cèpes de Bordeaux

Impossible d’évoquer les cèpes en France sans parler du Sud-Ouest, et en particulier de la Nouvelle-Aquitaine. Cette grande région, de la côte atlantique jusqu’aux contreforts du Massif central, est particulièrement riche en forêts de chênes et de pins – notamment en Dordogne (Périgord) et dans les Landes – qui abritent d’innombrables coins à cèpes. Les premiers bolets y pointent dès le mois d’août et restent bien présents jusqu’en octobre. Le Périgord (Dordogne) est d’ailleurs légendaire pour ses cèpes de Bordeaux : dans les chênaies du Périgord noir ou les châtaigneraies du Périgord vert, on ramasse chaque année de véritables tapis de cèpes après les averses de fin d’été. Plus à l’ouest, la gigantesque forêt des Landes de Gascogne (Landes/Gironde) offre elle aussi un terrain propice : sous les pins maritimes, sur sol acide, poussent des cèpes bronzés à partir de la fin de l’été, surtout si des orages chauds ont arrosé le sable landais. La Gironde, le Pays basque (avec les forêts d’Irati ou des Arbailles) ou le Limousin (nord de la région) sont également des terres à cèpes renommées. En résumé, la Nouvelle-Aquitaine est le berceau du cèpe de Bordeaux, parfois surnommé ici « cèpe de Bordeaux » en hommage à la région. La pleine saison va de fin août à octobre, quand les matinées fraîches succèdent aux pluies orageuses : c’est le moment où les bois périgourdins embaument ce parfum de sous-bois unique des cèpes bien mûrs.

Découvrez nos conseils pour trouver des cèpes en Nouvelle Aquitaine

Occitanie : Cévennes, Haut-Languedoc et Pyrénées, terres à champignons

Autre grande région du sud de la France, l’Occitanie possède une incroyable diversité de paysages – et donc de microclimats – favorables aux champignons. Ses forêts de chênes et de pins, notamment en Haute-Garonne, dans les montagnes des Pyrénées et du côté du Tarn, sont très propices à la pousse des cèpes, que l’on y récolte souvent en septembre et octobre. Le Haut-Languedoc, à cheval sur le Tarn et l’Hérault, est même si prolifique qu’on l’a surnommé le « pays des champignons » : landes à bruyères, châtaigneraies et forêts ombragées y forment le royaume des cèpes et des girolles. Quand vient l’automne, les monts de Lacaune ou la Montagne Noire se couvrent de bolets bronzés après les ondées de septembre. Plus à l’ouest de l’Occitanie, les contreforts des Pyrénées (Ariège, Hautes-Pyrénées, etc.) offrent également de riches coins à cèpes : sous les hêtres et sapins des vallées humides, on déniche de gros cèpes de Bordeaux dès la fin de l’été. N’oublions pas le Massif Central sud – notamment l’Aveyron, la Lozère ou le Gard – qui fait aussi partie de la région : ces départements sont connus pour être de véritables régions à cèpes, au même titre que le Périgord voisin. Que ce soit dans les Cévennes lozériennes ou les causses du Quercy, la recette est la même : de la pluie en fin d’été, suivie de belles journées douces, et les cèpes sortent en force à la lisière des châtaigniers et des chênes pubescents. En Occitanie, la variété des altitudes fait que l’on peut trouver des cèpes du début septembre jusqu’à fin octobre selon les zones, les coins les plus précoces étant souvent les forêts montagnardes bien arrosées.

Vous voulez en savoir plus sur la récolte de cèpes en Occitanie

Pays de la Loire : entre Vendée et Anjou, des recoins à cèpes insoupçonnés

Souvent moins citée parmi les terres à champignons, la région Pays de la Loire réserve pourtant de belles surprises aux cueilleurs avertis. Ses forêts de chênes et de pins – notamment en Vendée et en Maine-et-Loire – sont propices à la récolte des cèpes, avec une saison qui commence en août et dure jusqu’en novembre. Par exemple, la forêt de Mervent-Vouvant en Vendée, vaste massif de chênes et de hêtres sur sol acide, recèle des cèpes d’été dès la fin août et des cèpes de Bordeaux en septembre-octobre, cachés sous les fougères. En Anjou (Maine-et-Loire), les forêts des alentours d’Angers ou de Bécon-les-Granits voient également apparaître des cèpes bronzés lorsque les conditions sont réunies. Plus au nord, la forêt de Bercé (Sarthe) – célèbre pour ses chênes tricentenaires – offre un cadre majestueux où l’on peut aussi rencontrer quelques cèpes à l’automne dans ses parcelles plus humides. Les sols sableux riches en humus de la région, couplés à un climat océanique tempéré, permettent ces découvertes mycologiques. Pensez à chercher en lisière des bois de pins maritimes sur la côte vendéenne après les pluies de fin d’été : la chaleur du littoral, combinée à l’humidité, peut faire sortir des cèpes plus tardifs jusqu’en novembre lors des automnes doux.

Découvrez la récolte de cèpes dans le Pays de la Loire

Provence-Alpes-Côte d’Azur : des cèpes à dénicher après la pluie

En Provence et sur la Côte d’Azur, terre de soleil et de sècheresse estivale, on pourrait croire les cèpes rares. Il est vrai qu’en plaine méditerranéenne, ils sont peu fréquents en dehors des automnes très arrosés. Cependant, les forêts de chênes-lièges et de pins dans les montagnes de l’arrière-pays offrent un habitat favorable aux cèpes, qui font leur apparition tardivement, en automne, après de fortes pluies. Ainsi, le massif des Maures (Var), couvert de chênes-lièges, voit surgir quelques cèpes de Bordeaux courant octobre quand des épisodes pluvieux viennent détremper le sol. De même, dans les Alpes-Maritimes, les zones montagneuses du Mercantour ou du parc du Verdon gardent plus d’humidité : sous les hêtres et les pins sylvestres de Saint-Martin-Vésubie ou du haut-Var, on peut trouver des cèpes bronzés en octobre, profitant de conditions chaudes et humides en altitude. La Provence est une région où il faut souvent monter un peu en hauteur pour réussir sa cueillette : au-dessus de 800 mètres, les orages de fin d’été laissent le sol assez humide pour que les cèpes pointent le bout de leur chapeau. La saison est généralement courte – de mi-septembre à fin octobre – mais les récoltes peuvent être généreuses les années de « gros orages ». Pensez à cibler les ubacs (versants ombragés) des collines provençales où le couvert forestier retient mieux la fraîcheur. Et après la cueillette, attention au mistral qui peut vite dessécher vos précieux cèpes : prévoyez de les cuisiner ou de les conserver sans trop tarder.

Pour aller plus loin consultez notre article détaillée sur la région PACA

Conseils finaux : réglementation et respect de la nature

Partout en France, il est important de cueillir les cèpes de manière responsable. Renseignez-vous sur la réglementation locale : de nombreuses forêts publiques tolèrent la cueillette pour usage familial dans la limite de quelques litres par personne, mais chaque département ou commune peut fixer ses propres règles. En forêt privée, n’entrez qu’avec l’autorisation du propriétaire. Pensez aussi qu’une récolte excessive ou irrespectueuse peut compromettre la repousse : coupez le pied du cèpe proprement avec un couteau (ne l’arrachez pas), et rebouchez le trou avec la litière pour protéger le mycélium. Ne piétinez pas inutilement les sous-bois et ne laissez aucun déchet derrière vous.

Enfin, pour mettre toutes les chances de votre côté, n’hésitez pas à utiliser des outils dédiés. Des cartes mycologiques interactives ou des applications locales existent pour repérer les zones propices en croisant type de sol, essence d’arbres et données météo. Notre site carte-champignon.fr propose d’ailleurs des cartes interactives par région pour vous aider à localiser les meilleurs coins à cèpes autour de chez vous. Ces technologies ne remplacent pas l’intuition du cueilleur expérimenté, mais elles peuvent guider vos pas vers des secteurs prometteurs.

En conclusion, la chasse aux cèpes en France est une aventure accessible à tous, pour peu qu’on se trouve au bon endroit au bon moment. Chaque région française a ses trésors mycologiques à offrir : il suffit d’apprendre à connaître les arbres alliés du cèpe, guetter la météo favorable et surtout sortir profiter de la forêt. Bonne cueillette, et n’oubliez pas de rester discret sur vos meilleurs coins… ce secret fait partie du plaisir !