Où trouver des cèpes en Île-de-France ?

ile de france vue du ciel

Les cèpes (Boletus edulis et espèces alliées), appelés aussi cèpes de Bordeaux ou porcini, sont le champignon sauvage roi de l’automne, prisé pour leur chair ferme et leur parfum de sous-bois. Ils poussent en symbiose avec certaines essences (chênes, hêtres, châtaigniers, pins) sur sols acides et bien drainés, généralement en lisière de forêt ou sous-bois clairsemé. En Île-de-France, plusieurs massifs forestiers offrent ces conditions idéales après les pluies d’automne. Ci-dessous, nous détaillons département par département les meilleurs coins à cèpes, en décrivant pour chacun plusieurs forêts réputées. Voir notre guide complet sur les cèpes pour plus de conseils sur la reconnaissance et la cueillette.

A la recherche de cèpes dans une autre région ? C’est par ici !

Seine-et-Marne (77)

La Seine-et-Marne est riche de vastes forêts où l’on peut récolter des cèpes après les pluies. Forêt de Fontainebleau : ce massif célèbre pour sa biodiversité abrite un terrain de jeu idéal pour les mycologues. Les pins, chênes et hêtres de Fontainebleau créent un habitat propice aux cèpes, girolles et pieds-de-mouton. Forêt de Ferrières (à l’est de Paris, près de Marne-la-Vallée) : bois mixtes de feuillus, elle recèle cèpes, girolles et pieds-de-mouton dans ses sous-bois riches. Forêt communale de Crécy-la-Chapelle : moins fréquentée, cette forêt de chênes et de hêtres offre souvent d’abondants cèpes et coulemelles. Forêt de Villefermoy (sud du département, près de Provins) : mélange de feuillus et de pinèdes, réputée pour ses cèpes et chanterelles, en particulier après une légère pluie. Dans ces massifs, on privilégie les zones humides et le sous-bois clair, et on ne manquera pas de visiter nos fiches forêts détaillées (ex. Fontainebleau voir notre carte interactive…) pour cibler les coins prometteurs.

Yvelines (78)

La forêt de Rambouillet, vaste et dense, est l’un des meilleurs spots franciliens pour les cèpes. On y trouve cèpes de Bordeaux et chanterelles mêlés sous les chênes et bouleaux. Le Bois de Saint-Germain-en-Laye, très accessible depuis Paris, abrite une belle variété de champignons : après les pluies, c’est un excellent endroit pour dénicher girolles et quelques cèpes cachés sous les fougères. Plus confidentielle, la Forêt de Marly (près de Versailles) a un sol humide où poussent cèpes et girolles en bonne quantité. Enfin, la Forêt de Thoiry (à côté du zoo) regorge de cèpes et de pieds-de-mouton parmi les vieux châtaigniers. Ces massifs yvelinois, mixte de feuillus et conifères, bénéficient souvent de pluies fréquentes, et leurs sous-bois clairs attirent les champignons.

Essonne (91)

Dans l’Essonne, plusieurs massifs sont réputés pour leurs bolets nobles. Forêt de Sénart : immense massif au sud-ouest de Paris, dominé par les chênes et bouleaux. C’est un coin idéal pour trouver girolles et coulemelles, et l’on y rencontre aussi des cèpes en bordure de futaie après les premières pluies d’automne. Forêt de Dourdan : située dans le sud du département, elle est renommée pour ses cèpes, girolles et pieds-de-mouton abondants à l’automne. Forêt de Rougeau (près de Corbeil-Essonnes) : petit massif tranquille, riche en cèpes et en chanterelles, idéal pour une cueillette en toute tranquillité. Bois de la Roche Turpin (aux abords de Limours) : sous-bois ombragés avec hêtres et chênes où apparaissent régulièrement cèpes et pieds-de-mouton. Ces forêts essonniennes présentent des sols argileux-humus, bien pourvus en champignons, particulièrement vers la fin septembre et octobre.

Hauts-de-Seine (92)

Le 92 n’est pas très boisé, mais quelques bois périurbains méritent un détour en automne. Bois de Meudon (sur les hauteurs de Meudon) : ce petit bois en milieu urbain cache des pieds-de-mouton, et on y trouve parfois des cèpes dans ses clairières humides et sous les hêtres. Bois de Boulogne (à l’ouest de Paris) : même s’il est très fréquenté, certaines zones plus retirées du bois de Boulogne donnent occasionnellement des coulemelles et des girolles après la pluie. Nul n’y coupera des habituels chasseurs de champignons, même si la quantité y est moindre qu’en forêt profonde.

Seine-Saint-Denis (93)

Le 93 offre peu de forêts sauvages, mais certains parcs départementaux fournissent quelques trouvailles. Parc départemental de la Courneuve : bien aménagé, il reste quelques zones boiseés où poussent coulemelles et pieds-de-mouton après les pluies. Les cèpes y sont très rares, mais la présence de champignons comestibles indique que le sol peut convenir. En pratique, la Courneuve est davantage intéressante pour les débutants ou comme balade, les vrais chasseurs préférant traverser vers les forêts voisines du Val-d’Oise ou de l’Essonne.

Val-de-Marne (94)

Le Bois de Vincennes (s’étendant entre Paris 12ème et Nogent-sur-Marne) est le principal spot du 94. Malgré sa fréquentation, on y trouve des coins moins piétinés où poussent cèpes et girolles, surtout dans les zones sous-bois proches des étangs. Après une bonne pluie d’automne, les champignons peuvent y surgir partout, bien cachés sous l’humus. (Si l’on quitte légèrement l’IDF, le Bois de Marolles-en-Brie, proche de Villeneuve-Saint-Georges, est un petit massif méconnu du Val-de-Marne où commencent parfois à apparaître les premiers cèpes.) En ville même, l’espace est trop urbain pour la cueillette.

Val-d’Oise (95)

Le Val-d’Oise recèle de superbes forêts chênues et résineuses. Forêt de Montmorency : accessible au nord de Paris, riche en hêtres et châtaigniers, elle regorge de cèpes, girolles et pieds-de-mouton en automne. Les promeneurs y rencontrent aussi d’autres bolets – attention toutefois aux amanites toxiques. Forêt de l’Isle-Adam : située près de l’Oise, elle attire de nombreux cueilleurs ; ses zones humides et ombragées donnent chanterelles et cèpes en abondance. Forêt de la Carnelle : massif de châtaigniers et de résineux, la Carnelle est un spot prisé pour les pieds-de-mouton et les chanterelles. Ses clairières ensoleillées offrent souvent des coulemelles, et on y trouve aussi quelques cèpes tardifs. Ces forêts du nord francilien, moins exploitées que celles du sud, sont particulièrement prometteuses après les pluies automnales.

Paris (75)

La capitale ne possède pas de forêt domaniale pour la cueillette, et la cueillette y est réglementée. Les cueilleurs parisiens se tournent vers les grands bois périphériques. Par exemple, le Bois de Vincennes (limitrophe 94/Paris) et le Bois de Boulogne (92) sont parfois visités pour quelques champignons, mais la production y est modeste. En pratique, on préfère s’aventurer en proche banlieue (Meudon, Sénart, etc.) où la nature reste riche.