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Où trouver des girolles en France ?

Les girolles, reconnaissables à leur forme en trompette et à leur belle couleur dorée, comptent parmi les champignons sauvages les plus prisés des amateurs de cueillette. Mais savoir les identifier ne suffit pas : encore faut-il connaître les bons coins pour les dénicher ! De la Bretagne aux Alpes en passant par le Massif central, ce champignon gourmand se cache un peu partout en France dès lors que les conditions s’y prêtent. Régions, types de forêts, conditions météo… dans cet article, nous vous proposons un tour de France des meilleurs endroits où chercher des girolles, tout en respectant la nature et la réglementation. Préparez votre panier en osier, c’est parti pour la cueillette !
La saison des girolles s’étale généralement de la fin du printemps à l’automne (juin à octobre), avec un pic de récolte durant l’été (juillet-août) lorsque les pluies orageuses et la chaleur créent des conditions idéales. Ces champignons apprécient les sous-bois humides et moussus, sur des sols acides riches en humus, souvent à une altitude modérée (entre 300 et 1000 mètres). Ils poussent en symbiose (mycorhize) avec certains arbres : on les trouve surtout sous les chênes, hêtres et châtaigniers, parfois à l’orée de pinèdes, et surgissent généralement 48 à 72 heures après une bonne pluie d’été suivie de chaleur. Cueilleur débutant ou expert aguerri, partez avec nous explorer chaque région française pour découvrir où (et quand) trouver des girolles près de chez vous !

Auvergne-Rhône-Alpes : des girolles du Massif central aux forêts alpines
Région de montagnes et de forêts par excellence, l’Auvergne-Rhône-Alpes offre un terrain de choix pour la girolle. Des volcans d’Auvergne jusqu’aux contreforts des Alpes, on y trouve d’immenses massifs boisés (hêtraies, chênaies, sapinières) où ce champignon peut prospérer. Grâce à la variété des altitudes et des microclimats, la saison peut y débuter tôt dans l’été à plus basse altitude, puis se prolonger en montagne jusqu’à la fin septembre. Par exemple, les sous-bois du Massif du Pilat ou des monts d’Auvergne (Cantal, Livradois…) sont réputés pour abriter de belles girolles dès la mi-juin, après les premiers orages chauds. Plus au nord-est, dans les forêts du Bugey ou de la Chartreuse, on pourra dénicher des chanterelles tout l’été (jusqu’en octobre en altitude), en fouillant les tapis de mousse sous les hêtres et les sapins après chaque épisode pluvieux. N’oubliez pas de partir tôt le matin dans ces coins prisés : la popularité des girolles en région alpine attire de nombreux cueilleurs dès l’aube les jours de pousse.
Bourgogne-Franche-Comté : sous les chênes du Morvan et les sapins du Jura
Avec ses vastes étendues boisées, la Bourgogne-Franche-Comté est une terre fertile pour les champignons, girolles comprises. C’est l’une des régions les plus forestières de France, en particulier la Franche-Comté, ce qui en fait un lieu d’abondance pour les cèpes, les chanterelles et autres espèces mycologiques. Dans le Morvan – massif granitique du centre de la Bourgogne – les forêts de chênes et de hêtres, au sol acide et riche en humus, recèlent des girolles dès la fin du printemps. Du côté du Jura et des plateaux de Franche-Comté (Doubs, Haute-Saône), on trouve également de jolies girolles d’été tapies dans les hêtraies-sapinières, souvent après les pluies orageuses de juillet. La saison peut y démarrer vers juin dans les coins les plus précoces, puis culminer en août lorsque quelques journées fraîches et humides succèdent aux chaleurs. Pensez à explorer les sous-bois riches en mousse et à bien distinguer la véritable girolle de ses faux-semblants (telle la chanterelle orangée non comestible) pour profiter au mieux des trésors de ces forêts.
Découvrez notre article détaillé sur la Bourgogne-Franche-Comté
Bretagne : bruyères, forêts humides et girolles bretonnes
Bien que les girolles y soient un peu moins abondantes que dans le Sud-Ouest, on peut en trouver dans bon nombre de bois bretons, surtout à partir de la fin de l’été. La Bretagne, bercée par un climat océanique doux et humide, fournit en effet des conditions très favorables à de nombreuses espèces de champignons dont la girolle. Les sols bretons, majoritairement acides (granite, schiste), conviennent bien à ce champignon qui affectionne les terrains légèrement acides et bien drainés. Du niveau de la mer jusqu’aux collines de l’Argoat, on rencontre ainsi des girolles dans les sous-bois de châtaigniers, de chênes et de hêtres. Les grandes forêts mythiques comme Huelgoat (Finistère) ou Brocéliande – forêt de Paimpont (Ille-et-Vilaine) – abritent quelques coins à girolles prisés des connaisseurs, tapissés de mousses et de fougères. La saison bretonne s’étale surtout de juillet à octobre, voire jusqu’en novembre lors des arrières-saisons douces. Après une bonne pluie estivale suivie d’un retour du soleil, ne tardez pas : une girolle bien camouflée peut pointer son chapeau orangé sous les feuilles mortes du jour au lendemain !
Découvrez notre article dédié aux girolles en Bretagne
Centre-Val de Loire : la Sologne et la Touraine propices aux chanterelles
Région de plaines et de forêts giboyeuses, le Centre-Val de Loire recèle de nombreux sites à girolles. Grâce aux vastes massifs de feuillus – en particulier dans la Sologne et en Touraine – cette région offre un habitat parfait pour les chanterelles, qui y font généralement leur apparition entre la fin juin et le début septembre. La Sologne, avec ses terrains sableux à bruyères et ses chênaies humides parsemées d’étangs, est un haut lieu de cueillette : on y trouve des girolles en lisière de chênaies et de châtaigneraies dès que les orages d’été arrosent la terre. Plus à l’ouest, les forêts tourangelles (Indre-et-Loire) – comme la forêt de Chinon ou de Loches – sont également propices, mêlant chênes et châtaigniers sur sol acide où les girolles pointent souvent en été après les averses orageuses. N’oublions pas la majestueuse forêt d’Orléans (Loiret), l’une des plus grandes de France, où de nombreuses girolles peuvent surgir courant juillet sur les tapis de mousses et d’aiguilles, notamment après des pluies orageuses suivies de belles journées chaudes. En Centre-Val de Loire, la fin de l’été est souvent la meilleure période : les premières pluies de fin août, suivies de chaleur, déclenchent une poussée généreuse de girolles pour le plus grand bonheur des cueilleurs ligériens.
Pour en savoir plus, consultez notre article dédié au Centre-Val de Loire (A venir)
Corse : châtaigneraies insulaires et girolles de montagne
L’Île de Beauté n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de champignons. Les forêts insulaires, bien que plus limitées qu’en métropole, abritent de belles colonies de girolles quand les conditions s’y prêtent. En Corse, la girolle apprécie particulièrement l’automne, car elle pousse sous les châtaigniers, les hêtres et les chênes verts qui peuplent les massifs de l’île. Ainsi, la région de la Castagniccia (Haute-Corse), fameuse pour ses anciennes châtaigneraies, voit apparaître des girolles dès les premières pluies de fin d’été. On pourra aussi inspecter les sous-bois de pins laricio et de hêtres du côté de Vizzavona ou dans les montagnes de l’Alta Rocca (Corse-du-Sud) : en altitude, les précipitations automnales créent un humus propice aux girolles de septembre. La récolte insulaire s’étale généralement de septembre à novembre, en fonction des averses qui réhydratent le sol après l’été sec. Les Corses, friands de champignons, ont pour tradition de garder leurs meilleurs coins secrets – à vous de les découvrir en arpentant les maquis parfumés et les sous-bois couverts de châtaignes !
Découvrez les forêts les plus propices dans notre article dédié aux girolles en Corse (A venir)
Grand Est : girolles des Vosges, d’Ardenne et forêts de Champagne
Le Grand Est, du massif des Vosges aux forêts d’Argonne et d’Ardenne, offre un immense terrain de jeu aux cueilleurs. Le climat y est continental, avec des étés orageux et des automnes frais, favorables aux pousses de chanterelles. Grâce à ses vastes forêts mêlant feuillus et résineux, cette région est un excellent terroir pour les girolles, qu’on trouve souvent en petits groupes dans les massifs vosgiens et lorrains. Par exemple, les forêts des Vosges (en Alsace et Lorraine) sont réputées pour produire de magnifiques girolles dès le milieu de l’été : fougères, mousses et myrtilles tapissent le sol sous les hêtres et épicéas, créant un écrin idéal après les pluies de juillet. Dans le massif de la forêt d’Argonne (entre Marne et Meuse) ou la forêt des Ardennes, les chênes et bouleaux abritent aussi des girolles, parfois un peu plus tardives en saison. La saison dans le Grand Est peut débuter dès juin pour certaines girolles précoces, puis connaître une forte poussée en août après des orages estivaux, et se prolonger jusqu’aux premières gelées d’octobre. N’hésitez pas à explorer les clairières humides après la pluie : en Lorraine notamment, il n’est pas rare de remplir son panier de chanterelles bien fraîches lors d’un été pluvieux.
Pour en savoir plus sur les coins à champignons du Grand Est, c’est par ici ! (A venir)
Hauts-de-France : des girolles plus discrètes dans le Nord
Dans les Hauts-de-France, région aux vastes plaines agricoles, les grands massifs forestiers sont moins nombreux que dans d’autres parties du pays. Néanmoins, on y trouve encore de belles forêts domaniales, refuges pour les champignons. Les bois du Nord et du Pas-de-Calais offrent un habitat propice aux girolles – essentiellement sous chênes, hêtres et pins – bien que leurs poussées y soient plus sporadiques qu’ailleurs. Citons par exemple la forêt de Mormal (Nord), la plus grande de la région, où poussent quelques girolles en été (notamment après des averses en juillet) sur ses sols limoneux-acides. Plus au sud, en ex-Picardie (Somme, Oise, Aisne), des massifs comme la forêt de Compiègne ou celle de Saint-Gobain abritent aussi des chanterelles, mais les dénicher peut demander de la patience. La saison s’étend ici grosso modo de juillet à septembre, selon les épisodes pluvieux estivaux. Après un orage suivi de journées douces, tentez votre chance en lisière de ces bois septentrionaux – en gardant à l’esprit que la cueillette y est souvent peu abondante, rendant chaque girolle trouvée encore plus précieuse !
Découvrez plus en détail la cueillette dans la région Hauts-de-France (A venir)
Île-de-France : des girolles aux portes de Paris
On pourrait penser qu’autour de la capitale, la cueillette des girolles soit mission impossible. Il n’en est rien : l’Île-de-France, malgré son caractère très urbanisé, conserve de vastes forêts où poussent quantité de champignons dès l’été. Certaines forêts franciliennes, telles que Fontainebleau, Rambouillet ou même les bois de Vincennes et de Meudon en proche banlieue, regorgent de girolles entre juillet et septembre. La célèbre forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne), avec ses 25 000 hectares de chênes, pins et bouleaux, est l’un des hauts lieux de la cueillette pour les Franciliens : on y trouve des girolles dès la fin juin en bordure des parcelles de chênes, notamment 2 à 3 jours après les pluies orageuses estivales. La forêt de Rambouillet (Yvelines) est une autre valeur sûre, mêlant chênes, châtaigniers et résineux sur sol sableux acide – un terrain qu’affectionnent particulièrement les girolles de mi-été. Même dans des bois plus petits comme Montmorency (Val-d’Oise) ou Meudon (Hauts-de-Seine), on peut tomber sur quelques chanterelles bien cachées sous les fougères et les châtaigniers. La clé du succès en Île-de-France ? Viser les bonnes essences (chênes et châtaigniers notamment), sortir juste après une averse d’été suivie de chaleur, et arriver tôt le matin avant la foule de cueilleurs passionnés !
Trouvez une forêt à girolles en Île-de-France (A venir)
Normandie : chênaies verdoyantes et girolles du bocage normand
La Normandie, avec ses paysages de bocage, ses prairies humides et ses massifs forestiers épars, offre un habitat intéressant pour la pousse des champignons. Les forêts normandes – notamment dans le Pays d’Auge (Calvados) et jusqu’au Cotentin (Manche) – abritent des girolles dont la saison commence vers juillet et dure jusqu’en septembre, avec un pic souvent en août. Par exemple, la forêt de Saint-Sever ou celle de Cerisy en Basse-Normandie, composées de hêtres et de chênes, sont connues des locaux pour fournir quelques girolles de belle taille en plein été. Plus à l’est, la vaste forêt de Lyons (Seine-Maritime) – l’une des plus grandes hêtraies de France – abrite aussi des chanterelles dans ses zones mixtes à chênes, qui apparaissent surtout après des pluies orageuses estivales. En Normandie, le climat doux et humide de fin d’été crée souvent les conditions idéales : après une pluie de juillet, les premières girolles pointent parfois leur chapeau doré dès la fin du mois, et les poussées se multiplient jusqu’à ce que l’automne plus frais s’installe. N’hésitez pas à explorer également les lisières de prairies et de bosquets du bocage normand : certains y ont la surprise de découvrir des girolles isolées au pied d’un vieux chêne bordant un champ, profitant d’un sol bien humide et riche en humus.
Découvrez notre article complet pour trouver des girolles en Normandie (A venir)
Nouvelle-Aquitaine : landes, Périgord et girolles après l’orage
Impossible d’évoquer les champignons sans parler du Sud-Ouest : la Nouvelle-Aquitaine, du littoral atlantique aux contreforts du Massif central, est particulièrement riche en forêts de chênes et de pins – notamment en Dordogne (Périgord) et dans les Landes – qui abritent de nombreux coins à champignons. Les girolles y pointent parfois le bout de leur nez dès le mois de juin et restent présentes tout l’été, bien que la sécheresse estivale limite souvent leur abondance. Le Périgord (Dordogne), légendaire pour ses cèpes, voit aussi apparaître des « girolles de la Saint-Jean » fin juin lorsque les premiers orages chauds arrosent ses chênaies et châtaigneraies du Périgord noir ou du Périgord vert. Plus à l’ouest, l’immense forêt des Landes de Gascogne (Landes/Gironde) offre elle aussi un terrain propice : sous les pins maritimes, sur sol sableux acide, on peut trouver des chanterelles à partir de la fin de l’été, surtout dans les clairières humides après quelques orages d’août. Le Pays basque (pays de Soule, forêts d’Irati ou d’Arbailles) et le Limousin (nord de la région, ex-Limousin) sont également des terres à girolles à ne pas négliger : leurs forêts vallonnées de feuillus, bien arrosées en été, produisent régulièrement de belles récoltes de girolles en juillet-août. En résumé, la Nouvelle-Aquitaine offre des cueillettes dès la fin du printemps et surtout en été : il suffit qu’une perturbation orageuse vienne détremper le sol, et les girolles percent la litière en quelques jours, pour peu que la chaleur revienne ensuite.
Découvrez nos conseils pour trouver des girolles en Nouvelle-Aquitaine (A venir)
Occitanie : Cévennes, Haut-Languedoc et Pyrénées, terres à girolles
Autre grande région du sud de la France, l’Occitanie possède une incroyable diversité de paysages – et donc de microclimats – favorables aux champignons. Ses forêts de chênes et de châtaigniers, notamment dans les Cévennes lozériennes, les montagnes du Haut-Languedoc ou sur les versants des Pyrénées, sont très propices à la pousse des girolles, que l’on y récolte souvent du cœur de l’été jusqu’en automne. Le Haut-Languedoc, à cheval sur le Tarn et l’Hérault, est même si prolifique qu’on l’a surnommé le « pays des champignons » : landes à bruyères, châtaigneraies et forêts ombragées y forment un royaume où girolles et cèpes abondent dès la fin août. Quand vient l’automne, les monts de Lacaune ou la Montagne Noire se couvrent de chanterelles après les averses de septembre. Plus à l’ouest de l’Occitanie, les contreforts des Pyrénées (Ariège, Hautes-Pyrénées, etc.) offrent également de riches coins à girolles : sous les hêtres et sapins des vallées humides, on déniche de belles girolles dorées dès la fin de l’été. N’oublions pas le Massif central sud – notamment l’Aveyron, la Lozère ou le Gard – qui fait aussi partie de la région : ces départements sont connus pour être d’excellents terroirs à champignons, au même titre que le Périgord voisin. Que ce soit dans les forêts des Cévennes lozériennes ou sur les causses du Quercy, la recette est la même : de la pluie en fin d’été, suivie de belles journées douces, et les girolles sortent en force à l’ombre des châtaigniers et des chênes pubescents. En Occitanie, la variété des altitudes et des climats fait qu’on peut trouver des girolles du mois de juillet jusqu’à octobre selon les zones, les coins les plus précoces étant souvent les forêts montagnardes bien arrosées en été.
En savoir plus sur la récolte de girolles en Occitanie (A venir)
Pays de la Loire : entre Vendée et Anjou, des recoins à girolles insoupçonnés
Souvent moins citée parmi les terres à champignons, la région Pays de la Loire réserve pourtant de belles surprises aux cueilleurs avertis. Ses forêts de chênes et de pins – notamment en Vendée et en Maine-et-Loire – peuvent être propices à la récolte des girolles, avec une saison qui commence vers juin-juillet et peut se prolonger jusqu’en septembre-octobre si l’humidité reste suffisante. Par exemple, la forêt de Mervent-Vouvant en Vendée, vaste massif de chênes et de hêtres sur sol acide, recèle des girolles d’été dès la fin juin lorsque les orages détrempent le sous-bois, puis à nouveau fin août si des pluies orageuses surviennent. En Anjou (Maine-et-Loire), la forêt de Chandelais ou celle de Longuenée voient également apparaître des girolles lorsque les conditions sont réunies : ces massifs domaniaux au sol acide et frais offrent chênes, châtaigniers et bouleaux, un couvert apprécié des chanterelles. Plus au nord, la forêt de Bercé (Sarthe) – célèbre pour ses chênes tricentenaires – offre un cadre majestueux où l’on peut aussi rencontrer quelques girolles à la fin de l’été dans ses parcelles les plus humides. Les sols sableux ou limoneux riches en humus de la région, couplés à un climat océanique tempéré, permettent ces découvertes mycologiques. Pensez à chercher en lisière des bois de pins maritimes sur la côte vendéenne après les pluies estivales : la chaleur du littoral, combinée à l’humidité apportée par les averses, peut faire sortir des girolles tardives jusqu’au début de l’automne lors des années aux étés humides.
Découvrez la cueillette de girolles dans le Pays de la Loire (A venir)
Provence-Alpes-Côte d’Azur : des girolles à dénicher après la pluie
En Provence et sur la Côte d’Azur, terres de soleil et de sécheresse estivale, on pourrait croire les girolles rares. Il est vrai qu’en plaine méditerranéenne, elles ne poussent qu’en cas d’automnes exceptionnellement arrosés. Cependant, les forêts de chênes et de pins dans les montagnes de l’arrière-pays offrent un habitat favorable aux girolles, qui font leur apparition tardivement, en automne, après de bonnes pluies. Ainsi, le massif des Maures (Var), couvert de chênes-lièges, voit surgir quelques girolles courant octobre lorsque des épisodes pluvieux détrempent enfin le sol. De même, dans les Alpes-Maritimes, les zones montagneuses du Mercantour ou du Haut-Verdon conservent plus d’humidité : sous les hêtres et les pins sylvestres de Valdeblore ou de Saint-Martin-Vésubie, on peut trouver des chanterelles en octobre, profitant de conditions plus fraîches et humides en altitude. La Provence est une région où il faut souvent prendre de la hauteur pour réussir sa cueillette : au-dessus de 800 mètres, les orages de fin d’été laissent le sol assez humide pour que les girolles pointent le bout de leur chapeau. La saison y est généralement courte – de mi-septembre à fin octobre – mais les récoltes peuvent être généreuses les années de gros orages. Pensez à cibler les ubacs (versants ombragés) des collines provençales où le couvert forestier retient mieux la fraîcheur. Et après la cueillette, attention au mistral : ce vent sec peut vite dessécher vos girolles, alors prévoyez de les cuisiner ou de les conserver sans trop tarder pour en préserver les arômes.
Pour aller plus loin, consultez notre article détaillé sur la région PACA (A venir)
Conseils finaux : réglementation et respect de la nature
Partout en France, il est important de cueillir les champignons de manière responsable. Renseignez-vous sur la réglementation locale avant de partir : de nombreuses forêts publiques (domaniales ou communales) tolèrent la cueillette pour un usage familial, souvent dans la limite de 1 à 5 kg par personne et par jour, mais chaque département ou commune peut fixer ses propres règles. En forêt privée, n’entrez qu’avec l’autorisation du propriétaire : sans permission, la cueillette est considérée comme du vol, même en petite quantité. Pensez aussi qu’une récolte excessive ou maladroite peut compromettre la repousse des girolles et des autres champignons : coupez toujours le pied du champignon proprement avec un couteau (ne l’arrachez pas), et rebouchez le trou avec de la terre ou des feuilles pour protéger le mycélium en dessous. Ne piétinez pas inutilement les sous-bois et ne laissez aucun déchet derrière vous ; la forêt doit rester aussi intacte qu’à votre arrivée.
Enfin, pour mettre toutes les chances de votre côté, n’hésitez pas à utiliser des outils dédiés. Des cartes mycologiques interactives ou des applications locales existent pour repérer les zones propices en croisant le type de sol, les essences d’arbres et les données météo. Notre site carte-champignon.fr propose d’ailleurs des cartes interactives par région pour vous aider à localiser les meilleurs coins à girolles autour de chez vous. Ces technologies ne remplacent pas l’expérience et l’intuition du cueilleur chevronné, mais elles peuvent aiguiller vos recherches vers des secteurs prometteurs, surtout dans les régions que vous connaissez moins.
En conclusion, la chasse aux girolles en France est une aventure accessible à tous, pour peu qu’on se trouve au bon endroit au bon moment. Chaque région française a ses trésors mycologiques à offrir : il suffit d’apprendre à connaître les arbres alliés de la girolle, de guetter la météo favorable et surtout de sortir profiter de la forêt le panier à la main. Bonne cueillette, et n’oubliez pas de rester discret sur vos meilleurs coins… ce secret bien gardé fait partie du plaisir des cueilleurs ! Bonne cueillette !
